Eléments protégés :
Eglise de la Nativité de la Vierge : inscription par arrêté du 19 février 1926

Périodes de construction :
XVIe siècle

Construit en brique, l’édifice est de style gothique flamboyant.

L’église conserve un retable de Marie-Madeleine en bois polychrome qui provient de l’ancienne chapelle du château. Marie-Madeleine est couchée au milieu des rochers et tient un livre dans la main gauche. Dans le paysage boisé, se dresse un château-fort dont on peut voir les tours dépassant des murailles. La tradition orale rapporte que ce paysage représenterait la forêt et le château-fort d’Arguel. À gauche, le petit personnage, agenouillé sur un prie-dieu armorié, est Jean de la Rivière, le seigneur du lieu. À droite dans la même position, se trouve Marie de Benserade, la châtelaine. Sur la banderole au dessus de Marie-Madeleine est inscrit en lettres gothiques cette exhortation : « Vous qui péchez, ne désespérez point »1.

Sur la poutre de gloire, le Christ en bois est accompagné de Marie et de Jean. Le visage assez expressif ne dégage pas de souffrances. Les bras s’élèvent au-dessus de la tête et se rapprochent de la verticale. Le visage est penché sur l’épaule droite. L’ensemble exprime la douceur et l’amour que Jésus porte aux hommes. À ses côtés, la Vierge Marie drapée dans une robe à plis est recouverte d’un grand manteau qui laisse voir ses mains jointes tandis que son visage est abrité par une grande coiffe. Quant à saint Jean, il porte une robe longue qui enserre la taille. La tête aux cheveux ondulés est tournée vers le Christ2.

L’église conserve en outre : une statue de la Vierge à l’Enfant, une statue assise de sainte Barbe, une statue assise en bois de la Vierge à l’Enfant, un groupe sculpté en bois de la Vierge de Pitié3, un bas-relief en pierre représentant la Descente de croix4.

Notes et références :

  • 1  « PATRIMOINE DES ÉGLISES » [archive], sur Richesses en Somme – Petit patrimoine… (consulté le ).
  • 2 Abbé Lesueur, « L’église de Villers-Campsart et ses statues » in Bulletin de la Société d’émulation d’Abbeville, tome 9, p. 367.
  • 3 La Pietà est la représentation de Marie tenant sur ses genoux le corps de son fils Jésus-Christ au moment de la descente de croix, après sa crucifixion et avant sa mise au tombeau. Cette scène se distingue de celle de la Déploration du Christ qui représente, en plus du Christ et de sa Mère, les personnages présents au pied de la Croix. Certaines représentations de la Pietà incluent cependant l’apôtre Jean, Marie-Madeleine ou d’autres personnages de chaque côté de Marie, mais la grande majorité ne montre que Marie et son Fils.
  • 4 La Descente de croix (grec : Ἀποκαθήλωσις, Apokathelosis) est un thème iconographique très populaire concernant Jésus après la Crucifixion. Si les Évangiles, après sa mort, s’étendent sur sa mise au tombeau par Joseph d’Arimathie et Nicodème (ainsi en Jn 19:38-42 et textes parallèles), ils ne disent rien à propos de la descente de son corps de la croix, qui est la treizième station du chemin de croix. Ce thème inspira néanmoins de très nombreux artistes.